Mission Capitale - 67 : Septembre 2019

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Le musée de la Libération de Paris, côté coulisses

L’ouverture d’un nouveau musée, ça n’arrive pas tous les jours. C’est une véritable aventure pour celles et ceux qui la vivent. Témoignages.

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    Sandra Madueno, chargée de communication du musée

    «Faire connaître le nouveau musée»

    Je m’occupe de la communication du musée de la Libération de Paris depuis 2013, alors j’ai suivi l’ensemble du projet. Nous avons souhaité le partager avec les internautes, c’est pourquoi nous avons créé un site dédié pour parler du déménagement et montrer ce qui se passait dans le musée du site de Montparnasse une fois ses portes fermées en 2018. Il nous a permis de rester en lien avec notre public, de faire connaître le nouveau musée et de préparer son ouverture. Nous avons réalisé des articles, des reportages photos et des vidéos avec les équipes de conservation, de restauration pour montrer le quotidien du chantier à travers les métiers, le bâtiment avec une interview de l’architecte, ainsi que la scénographie.

    L’exposition temporaire sur les coulisses du musée, présentée jusqu’en février prochain avant la première exposition historique, reprend une partie des éléments du site. J’ai beaucoup travaillé sur cette exposition qui raconte la conception du projet depuis la décision prise en 2015 de déménager le musée et les différentes étapes.

    J’ai aussi préparé la communication autour de l’ouverture, que ce soit les événements comme les visites de presse en lien avec Paris Musées, le service de presse et notre agence, et tous les outils pour faire connaître le musée. Le point d’orgue a été l’organisation de l’inauguration le 25 août. Nous avons reçu un bon accueil et maintenant je découvre notre public et sa réaction.

    Ma plus grande fierté ? Travailler dans ce nouveau musée qui a une aura. Et je suis fière de tout ce qu’on a pu accomplir depuis le début du projet.

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    Bernard Aland, chef de la sécurité, de l’accueil et de la surveillance

    « Rendre l’équipe de sécurité opérationnelle »

    Je suis arrivé sur cette création de poste une semaine avant l’ouverture du musée, alors il m’a fallu faire vite pour rendre l’équipe de sécurité opérationnelle. J’encadre 11 agents dont 8 travaillent dans les salles pour l’accueil et la surveillance et 3 au PC de sécurité du musée. J’ai tout à créer dans ce nouvel établissement : je mets en place les plannings, rédige les notes de service, j’organise le travail en postant correctement les agents… C’est une nouvelle équipe et, pour la plupart des agents dont certains viennent d’autres directions, la découverte d’un nouveau métier. Ils ont besoin d’être formés sur les aspects de sûreté et de sécurité. Je vais pouvoir leur transmettre mon expérience car j’ai fait toute ma carrière dans la sécurité au sein des musées de la Ville.

    Le gros moment concerne l’inauguration le 25 août pour laquelle 14 vacataires se sont joins à nous pour assurer la surveillance à l’intérieur et à l’extérieur du musée et gérer les files d’attente. Il a aussi fallu réguler les descentes au PC souterrain. Ce jour-là, la visite était limitée à 20 mn au lieu de 30 mn les autres jours.

    Ma plus grande fierté ? Démarrer un nouveau challenge suite à une promotion. Je souhaite créer un véritable esprit d’équipe et je ferai en sorte que tout se passe bien en facilitant le dialogue et en veillant au respect entre collègues. J’y suis très attaché.

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    Guilhem Touratier, régisseur des collections

    « Déménager les œuvres entre les deux sites »

    Je me suis occupé du déménagement des œuvres entre le site de Montparnasse et celui de Denfert-Rochereau. Il a fallu vider les réserves et les vitrines occupées depuis plus de 20 ans pour ne rien oublier. Il existe des milliers de documents 2D et d’objets 3D dont la plus grande partie est conservée dans les réserves. Ils ont été informatisés, nettoyés, restaurés quand ils en avaient besoin, puis conditionnés dans des emballages adaptés pour les transporter en toute sécurité sur le nouveau site.

    La difficulté a été de ne rien perdre et de ne rien abîmer. Nous avons essayé d’organiser le conditionnement le plus intelligemment possible afin de faire en sorte que le travail des restaurateurs ne soit pas perdu. Il a fallu parer à toutes les éventualités, comme la pluie. Nous avons bénéficié de l’expérience de chantier des autres musées, comme Carnavalet, et de conseils grâce au concours actif de la responsable des réserves mutualisées de Paris Musées et du service informatisation et numérisation. J’ai aussi suivi des formations sur le déménagement des œuvres. C’est la première fois que je déménage un musée en entier !

    Ma plus grande fierté ? L’abri de défense passive. J’ai eu connaissance par un ami du musée de l’Armée qu’un abri de défense passive tout équipé existait rue de Bellechasse (7e). L’idée a été de récupérer ce matériel qui était similaire à celui du PC de Rol-Tanguy. Il a été stocké dans des réserves pendant plusieurs années en attendant que le projet voie le jour. Il nous a paru intéressant de présenter le matériel au public dans le PC souterrain du pavillon qui a été aménagé pour l’occasion. Il a fallu faire intervenir des restaurateurs spécialisés sur le matériel et réaliser des vitrines spécifiques pour le préserver. Le résultat est saisissant.

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